COORDINATION REGIONALE MIDI-PYRENEES CGT
MINES-ENERGIE
Toulouse, le 8 septembre 2009
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La direction régionale eRDF / GrDF perd la raison !
Disons-lui STOP dans toutes les industries électriques et gazières
La Direction Opérationnelle du Sud Ouest sombre dans une folie répressive qui ne l’honore pas.
Rappel des faits :
Une gestion calamiteuse de la tempête Klaus qui a laissé des milliers
d’usagers sans énergie pendant de
longues journées et l’a discréditée auprès des collectivités locales,
Une gestion calamiteuse du conflit social du printemps, destinée à
imposer coûte que coûte son projet de
suppression d’emplois et de sites en Midi Pyrénées,
Aujourd’hui cette même direction, au lieu d’honorer le protocole régional issu du conflit (+129 postes et 66
embauches), se lance dans une incroyable chasse à l’Homme.
Une situation
désastreuse :
Elle a pris en otage plus de 50 salarié-e-s pour organiser la répression dans les entreprises.
Une vingtaine de lettres de remontrances, de blâmes et d’avertissements ont été distribuées en plein
coeur de l’été.
Quatre conseils de discipline ont été diligentés et, à trois reprises, les représentants des directions ont exigé le licenciement du salarié.
Deux conseils de discipline ont eu lieu les 1er et 4 septembre. Lors de ce dernier, les représentants de la direction ont une
nouvelle fois demandé un licenciement. Aujourd’hui, dix autres sont programmés entre le 22 septembre et le 6 novembre.
C’est encore une fois toute l’activité de service public des entreprises qui va en pâtir dans une telle atmosphère délétère.
Les prud’hommes du mois d’août
:
Les syndicats CGT de la région Midi Pyrénées et la FNME ont engagé une assignation en référé devant le
conseil de prud’hommes de Toulouse pour contester les trois procédures initiées lors des commissions
disciplinaires des 29, 30 et 31 juillet.
L’avocat de la direction, sous le regard goguenard du DRH LAFABREGUE, a indiqué que la Convention
Européenne des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales ne serait pas applicable dans les
commissions secondaires disciplinaires… En conséquence, peu importe que la culpabilité des agents ne repose
sur aucune preuve mais sur un simple « faisceau d’indices » !!!
Le jugement sera rendu le 11 septembre ou renvoyé vers un juge départiteur si les deux juges des prud’hommes
sont en désaccord. La direction attendra-t-elle ce jugement, ou va-t-elle passer en force ? La CGT souhaite quece processus juridique aille à son terme et a écrit en ce sens à la direction.
Des directions dangereuses
:
Pour les personnels : ont-elles imaginé une seconde ce que peuvent
devenir des salariés licenciés pour fait
de grève dans la conjoncture actuelle ? De plus, elles prennent une responsabilité énorme en fragilisant
psychologiquement ces salariés et leurs collègues qui travaillent dans une industrie à risque (postes et lignes
électriques ou conduites de gaz).
Pour les usagers : elles mettent par conséquence en danger les
populations qui se trouvent à proximité des
chantiers réalisés ou organisés par ces mêmes agents fragilisés.
Pour les entreprises : elles discréditent les établissements de la région
notamment auprès des élus locaux qui voient disparaître le service public et la vitrine sociale qu’il représentait. En cette période d'ouverture à la
concurrence
et de regroupement des concessions hydrauliques, dont les enjeux sont énormes (plus de 5OOO MW nationalement soit quelques milliards d'euros de production " cédés" à des actionnaires
privés)
,
afficher un tel mépris pour les usagers, les syndicats d’électrification et l’ensemble des collectives locales
pénalise durablement les groupes EDF et GDF/Suez.
Dès lors une question se pose : pour qui travaille réellement la direction régionale eRDF/GrDF ? Pour
POWEO ? Pour Direct Energie? Dans tous les cas contre le service public ! Certains espèrent peut-être en
récolter un jour les « fruits »…
Résistons !
Ce conflit est le révélateur du fonctionnement totalitaire de la DOSO et d’un autoritarisme de plus en plus brutal des directions !
Entreprise ne rime jamais avec démocratie mais dans certaines, le dialogue social a encore un peu de sens !
Toute cette répression cherche à convaincre les salariés de renoncer à se défendre. Elle cible le syndicalisme, et particulièrement la CGT, afin de démolir le droit social et le service public
sur l’autel des marchés boursiers.
Il n’est pas question pour la CGT de participer aux I.R.P. dans une telle atmosphère répressive. Hormis le strict respect des
obligations en matière sécurité, notre participation est suspendue dans les organismes d’eRDF-GrDF en attendant la déclinaison des protocoles régionaux et l’arrêt des sanctions.
On ne nous fera pas croire qu’il peut exister d’un côté un dialogue social serein et de l’autre un
déchaînement de haine !
Au-delà des pétitions et des arrêts de travail ponctuels, au-delà du travail militant auprès des
élus locaux, au-delà de la solidarité manifestée aux agents et à leurs familles, c’est
quotidiennement, partout, qu’il faut organiser la résistance !
Face à une situation inacceptable qui suscite l’indignation,
Face à de graves atteintes aux droits et libertés,arrêt de travail le mardi 29 septembre
Rassemblement à TOULOUSE